image fond oeil

En pleine mise en place d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) du bevacizumab (AVASTIN°) dans la DMLA, visant à permettre le recours de cette molécule peu couteuse, une récente étude  américaine rétrospective a cherché à savoir si le recours à du bevacizumab préparé par des pharmacies induisait plus de risque d’endophtalmie que l’emploi de ranibizumab.

En effet il est possible de trouver facilement dans la littérature des cas rapportés d’infection suite à l’injection de bevacizumab, qui se sont souvent déroulées aux USA, liées à de mauvaises modalités de préparations par les pharmacies. L’analyse des causes retrouvait souvent une cause humaine évidente (manipulateurs travaillant sans masque, en train de discuter par exemple), avec une contrainte réglementaire – disons- faible, comme dans le Tennessee (les lois américaines ont depuis évolué et s’appliquent dorénavant à l’ensemble des Etats).

Dans cette étude américaine, qui portait sur 58 patients ayant recu 383 injections, il n’a pas été relevé d’augmentation de risque d’endophtalmie (0,017% avec bevacizumab vs 0,025% avec ranibizumab). Les données étaient obtenues à partir de l’encodage des actes, provenant d’une mutuelle US. Il n’a pas été possible de consulter le dossier médical pour rechercher une autre cause.par ailleurs vu la rareté de l’évenement, il est possible qu’un manque de puissance ait conduit à la non possibilité de mettre en évidence une différence significative.

Cette étude fait suite à une étude nationale américaine sur une cohorte beaucoup plus large, qui avait retrouvé des taux d’endophtalmies similaires (0,013% avec bevacizumab et 0,02% avec ranibizumab ; différence non significative).

Voila un (maigre) argument de plus pour indiquer qu’il n’y a pas de risque supplémentaire d’infection liée à l’utilisation de bevacizumab préparée par la pharmacie, comparativement au lucentis° (ranibizumab).