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L’activité de reconditionnement des médicaments dans des blisters souvent unitaires est de plus en plus courante au sein des pharmacies hospitalières françaises. Par exemple certains médicaments se présentent en flacons vracs (ou piluliers) de 30, voire plus, or le patient peut n’avoir besoin de de quelques doses au cours de son hospitalisation. Par ailleurs certains blisters ne contiennent pas toutes les informations permettant une bonne identification et utilisation de manière unitaire.

En décembre 2015, des recommandations professionnelles ont été rédigées pour permettre d’organiser et standardiser cette activité, puisqu’aucun texte opposable spécifique à cette activité n’existe. Ces recommandations sont issues du Club des utilisateurs d’automates pharmaceutiques et ont été relues par le Groupe d’évaluation et de recherche sur la protection en atmosphère contrôlée (GERPAC). Les différents chapitres abordent le personnel, les locaux, l’organisation de l’activité, le management de la qualité, les contrôles… et un glossaire permet de définir un certain nombre de termes employés.

La question de la péremption, ou « date limite d’utilisation » une fois la dose reconditionnée est difficile à appréhender. Les laboratoires pharmaceutiques ne donnent quasiment jamais de renseignement pertinent, et l’analyse se déroule le plus souvent a priori en fonction du matériau constitutif du blister et du type de comprimé. Les recommandations américaines sur le sujet prévoient généralement 6 mois dans le cas de l’utilisation de blister en PVC-aluminium pour des formes sèches « classiques » (comprimés simples, gélules, …).  Le club relève des durées après reconditionnement de 10 à 180 jours.

Ces recommandations seront à coup sûr un bon outil pour réaliser des audits pour ceux qui réalisent cette activité au sein de leur pharmacie.