Preparations hospitalieres et magistrales

veille bibliographique en langue française sur la préparation/fabrication de médicaments en pharmacie à l'hopital et en pharmacie d'officine

Deutérium à la place de l’hydrogène dans les principes actifs — 25 septembre 2016

Deutérium à la place de l’hydrogène dans les principes actifs

La substitution d’une forme plus lourde de l’hydrogène sous forme de deutérium au sein des principes actifs serait susceptible de ralentir leur répartition par le corps, en les laissant dans le sang plus longtemps.

En d’autres termes, un patient peut prendre le médicament moins souvent et cela peut même réduire la gravité des effets secondaires.

La technologie a été étudié depuis 40 ans, mais il a fallu longtemps pour comprendre suffisamment pour apporter un tel traitement et le soumettre à une agence de médicament. Ainsi  l’agence américaine dumédicament (FDA) est en train d’examiner ce qui pourrait être le premier médicament à base de deutérium ou hydrogène lourd, pour un médicament pour traiter un symptôme de la maladie de Huntington. Teva espère soumettre plus de données à la FDA d’ici la fin du mois et espère que le médicament pourra être évalué chez des patients à partir de l’an prochain.

Plus d’informations en cliquant ici.

D’après compounding today (September 23, 2016  |  Volume 13  |  Issue 38)

Colloque sur la centralisation des injectables en Belgique — 3 septembre 2016

Colloque sur la centralisation des injectables en Belgique

image003

2016-10-14_aff_drug_stability_research_group

Un colloque « Vers une centralisation accrue et automatisée de la préparation des injectables » portant sur la préparation des injectables au sein des pharmacies hospitalières est organisé à Namur.

Retrouvez ici le pré-programme.

L’inscription est obligatoire (cliquer ici).

Guide de l’ARS Ile de France relatif aux préparations en officine —

Guide de l’ARS Ile de France relatif aux préparations en officine

pharmacie_enseigne_-_light

L’ARS Ile De France vient de produire en accès libre :

Le fascicule permet de faire le point sur les préparations réglementées et interdites en officine, avec renvoi aux textes de loi afférents.

Un document utile pour maîtriser l’actualité relative aux préparations en officine, dans un contexte de révision prochaine des Bonnes Pratiques de Préparations, annoncées sur le site de l’Agence du Médicament (ANSM) (dans le cadre d’un comité spécialisé scientifique temporaire dédié).

Stabilité de formes buvables d’erlotinib, lapatinib et imatinib —

Stabilité de formes buvables d’erlotinib, lapatinib et imatinib

image001

Chez les patients incapables d’avaler ou dans des contextes d’adaptation de dose, les formes médicamenteuses solides (comprimés, gélules) ne sont pas toujours adaptés.

La réalisation de formes buvables par le pharmacien est parfois possible, à condition de disposer d’un mode opératoire et de données de stabilité sur la préparation réalisée. Cela permet d’améliorer la prise du médicament, l’observance pour le patient, la précision de la dose administrée, et parfois cela fait faire des économies à l’Assurance Maladie, pour des médicaments onéreux, permettant d’utiliser des portions de doses de médicaments pendant plusieurs jours, évitant les gâchis.

Des données récentes publiées dans le journal américain de pharmacie hospitalière (AJHP) permettent ainsi la réalisation de formes buvables  d’erlotinib, lapatinib et imatinib, trois anti-cancéreux utilisés par voie orale et pour lesquels il n’existe pas de forme buvable ; la préparation buvable est réalisée par la pharmacie à l’hôpital, à partir des spécialités médicamenteuses. En effet la préparation ne peut pas avoir lieu en officine car nécessité d’une protection du personnel qui réalise la préparation (hotte, …).

La base liquide à employer est Ora°, qui contient entre autre des parabènes (susceptibles de provoquer entre autre des allergies) et du sorbitol (susceptible de provoquer des diarrhées).

La préparation liquide d’erlotinib 10 mg/mL et lapatinib 50 mg/mL se sont avérées stables 28 jours à 25°C quand préparés dans un mélange orasweet/ora+.

La préparation liquide d’imatinib  40 mg/mL est stable 14 jours dans l’ora-sweet, également à 25°C.

Les auteurs ont même étudié des cycles de congélation/décongélation, pour évaluer la stabilité galénique.

Même si la stabilité est de 28 jours, il est nécessaire que le pharmacien adapte le volume pour éviter les pertes. La forme buvable de lapatinib s’avère collante et visqueuse sur les parois.