
Nos collègues slovènes ont rapporté récemment les modalités de suivi microbiologique de leurs salles de production stérile, dans le journal Saudi Pharmaceutical Journal.
Leurs locaux consistaient en 4 salles dédiées à des productions stériles (préparations parentérales, collyres, cytotoxiques et nutrition parentérale) disposant d’une hotte à flux d’air (ISO 5) dans un local environnant en ISO 7.
L’objectif principal de cette étude était d’établir le catalogue des microorganismes de salles blanches, cela avant d’introduire une méthode de surveillance microbiologique rapide et alternative (par bioluminescence).
Pour réaliser l’étude, des échantillons ont été prélevés dans les 4 salles blanches de la pharmacie de l’UKCL (University Clinical Centre Ljubljana) sur la période de 2011 à 2016.
Différentes méthodes d’échantillonnage (air/surface) ont été utilisées : écouvillonage, sédimentation, et bio-impaction. Les prélèvements étaient effectués mensuellement, (excepté par sédimentation sous la hotte à flux d’air laminaire, à chaque production).
Les résultats des 9519 prélèvements de cette étude ont montré un taux de positivité de l’ordre de 4%, avec 45 espèces différentes. La distribution des bactéries, dans les 4 salles blanches, était plus ou moins constant et les résultats ont confirmé que les contaminations étaient souvent liées à l’homme (dans 70% des cas), mais aussi aux équipements présents et au risque d’humidité. Les trois contaminants majeurs retrouvés étaient des genres Staphylococcus (jusque 77% des souches isolées dans un local), Micrococcus (gram positif) et Acinetobacter (gram negatif). Les cocci Gram positif sont une indication de la présence d’une contamination issue du personnel.
De plus, un faible pourcentage de bactéries gram négatif provenant de l’eau ou d’humidité a été retrouvé.
Il est retrouvé que les taux les plus élevés sont retrouvés avec la bio-impaction d’un volume d’air comparativement à la sédimentation.
Compte tenu du fait qu’avec les méthodes microbiologiques classiques seulement environ 10% des microorganismes sont détectés et que les bactéries à Gram positif sont relativement grandes, avec une teneur élevée en ATP dans leur cellule, il est prévu qu’une nouvelle méthode de bioluminescence soit mise en œuvre avec succès et contribuerait ainsi à un système d’assurance qualité plus rapide, sensible et donc une surveillance plus efficace.
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